Plus nous sommes confinés chacun chez soi, plus le collectif reprend du sens. Ainsi, nous devenons tous des témoins attentifs de ce que chacun fait pour les uns et les autres. « L’enfer, c’est les autres », selon Sartre. Et si c'était tout le contraire ?
STREET ART, À L’HEURE DE LA PANDÉMIE
Chacun participe avec ses armes. Les street-artistes nous montrent la beauté au-delà de la réalité. Ici, à Ivry-sur-Seine, C215 a réalisé L’amour au temps du coronavirus.
Si Ambroise Firmin Didot, Simon Moinet ou d’autres avaient obtenu gain de cause, la lettre T aurait droit à sa cédille ! Cet ajout lui aurait permis de se distinguer quand on la lit “s” comme dans “libération”. Saluons ces esprits éclairés qui ne prenaient pas l’alphabet au pied de la lettre…
Depuis le début de la crise, les solidarités se développent. Il est intéressant de voir émerger de nouvelles formes d'entraides à l'image des makers et des fablabs qui s'organisent pour pallier le manque de matériel médical. À l’aide d'imprimantes 3D, ils fabriquent accessoires de respirateurs, masques et visières de protection…
De nouveaux acteurs de la solidarité émergent en se servant des avancées de la technologie. Des particuliers bénévoles équipés d’imprimantes 3D se sont mis à fabriquer des visières de protections pour le personnel médical, les pompiers ou encore les commerçants. Plusieurs plateformes fédèrent et coordonnent ces bénévoles telles Covid-3D ou covid-initiatives…
L'impression 3D à la rescousse, aussi spontanée qu'inédite
Si l’impression 3D fait régulièrement parler d’elle depuis quelques années, aujourd'hui elle fait
irruption dans le domaine de la solidarité. Elle permet de pallier le manque de matériel actuel,
avant l’arrivée de la production de masse. Selon le créateur de "Makers contre le Covid", plus de
4 500 imprimantes 3D sont disponibles sur le territoire français, belge et suisse. Dans cette course
contre la montre pour équiper les personnels médicaux, une nouvelle forme de bénévolat est née.
Au bout de combien de jours de confinement la pizza à l’ananas devient-elle appétissante ?
Ils l’ont fait avant nous, de leur plein gré. Quelles sont les motivations pour vivre confinés ? Deuxième élément de réponse avec les mythiques gardiens de phare et les aventuriers confinés sur une embarcation de fortune en pleine mer.
Carte postale, l’image des phares continue de fasciner ainsi que la vie de leurs gardiens. La figure du gardien qui passe sa journée à regarder la mer et allumer la lampe à pétrole est terminée depuis longtemps. Les gardiens ont quitté leur navire de pierre immobile, la technologie est passée par là. Mais la vie fantasmée du gardien de phare est tenace. « On vit avec les horaires de marées, on ne vit pas avec la montre », disaient-ils, avec le sentiment d'être « plus libres qu’enfermés ». Lorsque les phares étaient encore tous habités, les gardiens les classaient en trois catégories selon la dureté des conditions de vie : les “paradis” étaient situés sur les côtes, les “purgatoires” sur des îles. Et les “enfers” se dressaient en pleine mer. Et vous, dans quelle catégorie classez-vous votre confinement ?
Seul en pleine mer
Beau paradoxe, être confiné sur une coque de noix avec pour horizon l'horizon, par beau temps. Ceux-là ne cherchent pas l'exploit sportif, tel Jean-Jacques Savin, navigateur reclus dans un tonneau, pendant 127 jours sur l’Atlantique, qui reconnaît avoir alors « choisi sa solitude » et que « cela change beaucoup de choses de ne pas subir ». Lui-même admirateur d'un autre confiné volontaire en mer : Alain Bombard. Ce dernier a passé 65 jours sur un canot pneumatique de 4,20 mètres de long pour prouver qu'il était possible à un naufragé de survivre sans autres ressources que celles de la mer. Choisi ou subi, l'une des clés pour passer le cap du confinement est assurément d'être sûr de l'utilité de son geste…
Faut-il prononcer “guif” ou “jif” pour les fichiers .gif (on vous épargne l’écriture phonétique, désolé les puristes) ? Steve Wilhite, l’inventeur du format a tranché : il convient de dire “jif”. Les graphistes vont enfin pouvoir trouver le sommeil !
Merci pour vos nombreux messages d'encouragement et de soutien ! Merci à Patrice et Stéphane (Blograft) de leurs participations actives à ce numéro ! Les portraits du premier illuminent ce numéro et grâce au second, Interludes a maintenant sa version responsive !